La vague de chaleur s’est étendue sur toute la France mardi, dont la région parisienne placée à son tour en alerte orange pour les orages en fin d’après-midi. Jusqu’à 35°C ont été enregistrés sur certains sites olympiques alors que “d’intenses précipitations” pourraient toucher Paris et l’Île-de-France en fin de journée.
Des températures caniculaires s’abattent, mardi 30 juillet, sur toute la France, touchant la région parisienne et ses nombreux sites olympiques. Météo France a allongé de 41 à 45 la liste de départements d’une grande moitié sud du pays placés sous vigilance orange canicule, et table sur de “fortes chaleurs” de 35 à 36°C “sur une grande partie du pays”.
Des “orages forts” accompagnés “d’intenses précipitations” pourraient toucher Paris et l’Île-de-France à partir de 18 h, a également indiqué le service de météorologie.
Pour la deuxième journée consécutive, il prévoit des températures “autour de 36 à 38°C, voire localement 39°C” dans le Sud-Ouest et jusqu’à 40°C dans le Sud-Est.
Tout le reste du pays est placé en vigilance jaune canicule, à l’exception de la Bretagne, la Normandie, le nord des Pays de la Loire et le Grand-Est, ajoute Météo France, qui anticipe la poursuite de ce premier épisode caniculaire de l’été jusqu’à mercredi.
Certaines épreuves organisées dans l’après-midi seront particulièrement exposées à la chaleur (notamment les demi-finales de rugby à VII féminin, les tours préliminaires de beach-volley et basket 3×3…).
Les athlètes “ont l’habitude”, a souligné lundi sur BFMTV le ministre délégué à la Santé démissionnaire Frédéric Valletoux en invitant les spectateurs à bien s’hydrater.
Mais le risque de fortes précipitations, principal vecteur de la dégradation de la qualité de l’eau de la Seine, compromet la tenue de l’épreuve masculine de triathlon, initialement prévue mardi et déjà reportée à mercredi en raison d’un niveau de pollution trop élevé.
À Toulouse, dans la matinée, Emilien et Anne-Marie Abbal, 76 et 74 ans, profitaient de la fraicheur en terrasse. “Après le café, on rentre et on regarde les JO avec la clim’ ou les volets fermés”, explique Anne-Marie.
En évoquant les matchs de foot à Bordeaux (vigilance orange mardi avec des maximales à 38°C) et les épreuves de voile à Marseille (vigilance jaune mardi avec 35°), le ministre de la Santé démissionnaire a assuré que le Cojo évaluait “avec chaque fédération l’opportunité de maintenir ou de décaler” les épreuves.
Plan canicule activé
Plusieurs dizaines de supporters espagnols déambulaient mardi matin dans les rues du centre-ville de Bordeaux avant la rencontre Espagne-Egypte prévue à 15 h.
“Un match à trois heures de l’après-midi par 40°C, c’est très dangereux !”, s’agace Ana Melon Martin 22 ans, qui vient de León, dans le nord de l’Espagne, et patiente avec trois amies en terrasse d’un café bordelais, alors qu’une de ses amies a subi un coup de chaud la veille.
Pour l’heure, les organisateurs n’ont prévu aucun report d’épreuve olympique pour cause de canicule.
Pour les spectateurs, la région Île-de-France a annoncé lundi l’activation du plan canicule, avec distribution d’eau et de chapeaux, tandis que l’autorité des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) a déployé des moyens inédits pour rafraîchir les voyageurs, notamment avec la distribution de 2,5 millions de briquettes d’eau dans 74 gares et stations.
Un total de “1 400 points de fraicheur temporaires et permanents” ont été mis en place dans la capitale, où un réseau de 1 250 fontaines en accès libre et de 230 brumisateurs est également déployé, a indiqué l’adjoint de la mairie aux JO, Pierre Rabadan.
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Le village olympique, qui accueille plus de 10 000 athlètes, a été conçu sans climatisation par souci écologique.
Mais, prudentes, les délégations ont commandé un total de près de 2 500 climatiseurs (sur un total de 7 000 chambres), avait indiqué début juillet le directeur adjoint du village Augustin Tran Van Chau.
“Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues”, a rappelé samedi Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France.
En France, on observait avant 1989 “en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans”, alors que “depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle”. Elles “seront deux fois plus nombreuses d’ici trente ans”, prévient le spécialiste.